Theresa May a évoqué la possibilité que tout accord Brexit soit reporté jusqu’en décembre, alors qu’elle luttait contre les réactions des conservateurs quant à sa gestion des négociations avec Bruxelles. Faisant une déclaration surprise aux députés après que les pourparlers ont connu une nouvelle crise, elle a déclaré que la Commission européenne avait demandé plus de temps pour étudier les plans britanniques visant à résoudre la question du statut futur de la frontière irlandaise.
Tant la Grande-Bretagne que l’UE espéraient annoncer des progrès significatifs lors d’un sommet qui commencerait mercredi, ouvrant la voie à un accord qui serait conclu le mois prochain. Mais ce calendrier semblait remis en question hier soir après que le secrétaire de Brexit, Dominic Raab, s’est précipité dimanche à Bruxelles pour sortir de la dernière impasse.
Le cas compliqué de la frontière irlandaise
Le Taoiseach irlandais Leo Varadkar a également averti qu’un accord pourrait encore être conclu dans deux mois, arguant que novembre ou décembre présentait « la meilleure opportunité pour un accord ». Theresa May et Leo Varadkar ont tous deux déclaré vouloir éviter une frontière dure
Le point de friction clé est un plan « backstop » pour éviter une frontière dure sur l’île d’Irlande.
Le gouvernement a suggéré que la Grande-Bretagne reste dans l’union douanière de l’UE jusqu’à ce qu’un plan permanent puisse être trouvé pour assurer le maintien d’une frontière sans friction. L’UE insiste sur le fait qu’un tel arrangement ne peut être limité dans le temps, tandis que les conservateurs craignent qu’elle n’envisage de suggérer que la Grande-Bretagne reste indéfiniment liée à l’union douanière. Le Premier ministre informera aujourd’hui le Cabinet des problèmes qui se sont posés lors des pourparlers et des rapports selon lesquels plusieurs ministres sont prêts à démissionner si elle cède trop de terrain.
Elle a déclaré hier aux députés que Bruxelles avait averti le gouvernement qu’il n’avait pas eu le temps de travailler sur les dernières propositions britanniques dans les « prochaines semaines ». Insistant sur le fait qu’un accord était « toujours réalisable », elle a lancé un appel pour « des têtes fraîches et calmes » alors que les négociations arrivent à leur terme. Elle a déclaré qu’il était frustrant que les deux parties puissent régler la question de la frontière irlandaise, mais qu’il ne fallait pas lui permettre de « faire dérailler » les chances de parvenir à un accord. En réponse aux défis répétés de ses propres députés, elle les a rassurés sur le fait que son approche ne laisserait pas la Grande-Bretagne dans un « vide permanent » en matière de réglementation douanière de l’UE.
L’échec des négociations
Mais Simon Clarke, la députée de Middlesbrough South and East Cleveland, a déclaré qu’elle n’avait « pas réussi à rassurer la Chambre » que la Grande-Bretagne avait une date limite précise pour tout arrangement douanier temporaire. Boris Johnson, l’ancien ministre des Affaires étrangères, lui a également demandé de confirmer qu’un accord douanier expirerait le 31 décembre 2021. Mme May a seulement dit qu’elle « s’attendait » à ce que ce soit la date de fin.
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